Et
j’aurai séché sur « les couleurs »,
Rendu
page blanche et après l’heure,
Entre
douleurs et lassitude,
Arc
en ciel et négritude.
A
ciel ouvert et à toute heure,
En
abondance et en essence,
Elles
auraient séchées, buvard assoiffé,
Si
la calligraphie était achevée.
Mais
elles me prirent de l’intérieur,
Couleurs
des sentiments et des manquements,
Débordantes
et exigeantes,
Bâtons
d’encens et bâtons d’encres.
De
l’Inde à la Chine me firent voyager,
A
dos d’Eléphant, apprivoisant le temps,
Couleurs
épicées à chaque nouvel an.
C’est l’année du singe, me dit-il
gaiement,
Ironiquement,
irrémédiablement,
2016,
s’il faut marquer le temps,
Ils
savent tout mais ils n’ont pas raison.
Et
mon île aux fleurs a eu un contretemps,
Elle
a tout connu pourtant n’en dit pas long,
A
fleurs de peau face à des revenants,
Et
à ses habitants yolant sur le temps.
Ascendants
Pharaons ou hommes mais dignement,
Peuple
fracassé, Cap 110°,
Métissé
d’êtres noirs, jadis enchainés,
Tribord
en Diamant et horizon en Gorée.
Et
c’est la Pelée qui y a remédié,
Lavée
sa propre terre,
Couleurs
chaudes au cratère,
1902
Qui donc se souvient d’eux ?
Et
les damnés de la terre, sillonnent toujours notre ère,
Veulent
un ti bol de riz et un grand bol d’air,
Sont
tous verts en mer, croisières éphémères.
Par
saison, connaissent plus d’un printemps.
Personnes
ne les voient ni même ne les attends,
« Tout Monde » en avance, mirage
vertiginant.
C’est
le singe de feu, pensais-je intérieurement,
Et
l’ère du Verseau qui balance le temps,
Et
moi Capricorne à sagesse Eléphant…
Une
inspiration et une expiration ♫
Yoga
me ramène là ! Feux d'artifices de Joie,
En
Afrique berceau de l’humanité,
A
rebours du Nil pour le soliste d’été,
Et
sous cet oasis où nous nous sommes arrêtés,
Mes
larmes seiches, lentement distillées.
Elles
y sont toutes, couleurs chaudes et froides,
Transportent
petits et grands, Khéops puis firmament,
Mais
la dominante, si je dois figer l’instant,
Fût
ton émerveillement, ISIS yeux flamboyants !
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