Ce matin de Noël
Devant les Galeries
Un sac de grand prix
Baillait, abandonné sur un banc
Dans l’air bleu gelé de blanc.
Les uns le regardent étonnés
D’autres le touchent
« Appelez la police ,
Dit un passant stressé,
C’est sans doute un sac volé »
Par le bâillement
Chacun peut apercevoir
Un léger tissu blanc
Plissé bouffant étonnant
Qu’une femme tire délicatement.
C’est très vaporeux , mystérieux ,
Ils n’en croient pas leurs yeux
C’est la robe , oui cette robe là,
La célèbre robe de Marilyn
Dans le célèbre film .
La robe blanche qui vole
Qui tourne en corolle
Et montre les cuisses superbes
D’une actrice si belle
Aux cheveux platine , la star
Belle , triste, mutine ,
Une vrai femme de cinéma
Comme on aimerait en avoir une à son bras
Avec son odeur de Chanel n° 5 d’organdi
De petite culotte et de métro new-yorkais .
Le directeur du magasin
Prend les choses en mains
Et voudrait l’emporter
Mais les badauds éblouis ne le laissent pas faire
Et murmurent Marilyn … Marilyn
Leurs cris amplifient, font le tour de la terre
Et par leurs pensées amoureuses
Font revivre un instant
Cette actrice cette poupée
Qu’ils ont tous aimée
La robe incroyable, insolite , imprévue en ce lieu
Leur appartient , elle peupler a leurs rêves intimes
Tous amoureux qu’ils furent de la blonde platine .
Le Père Noël à bien joué sa farce 2010
…à vous d’inventer pour tous le prochain conte .
Bonne Année
Françoise Dupuy
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