lundi 30 janvier 2012

Avec Anna de Noailles...- Véronique Masson

RUPTURE

Je t’aime et cependant jamais je n’oublierai
Cette ultime rencontre, tes phrases acérées,
Tes reproches, tes cris, ta soudaine violence,
Qui blessèrent mon cœur d’une mortelle danse.
Depuis tu m’écrasas de ton silence hautain,
Je m’étiolais alors dans un état malsain,
Mes yeux ne voyaient plus où finirait ma haine
Contre toi, qui, d’amour, l’as transformé en peine.
A présent je méprise ta vie, j’oublie même le bonheur,
Et tous ces jours bénis qui virent notre ardeur,
Et jusqu’à ce printemps où je fus ton esclave,
Lorsque je succombais dans tes bras, sans entrave.
La lucide, subtile et lâche violence
Que mon amour pour toi exerçait dans l’absence,
Je tiens à l’oublier et désormais j’espère
Ensevelir ta voix, ta chaleur, ton mystère.

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