C’ était une de ces multiples réunions de la’ dernière chance’, les principaux chefs d’état européens étaient présents.
Pour alléger la pression qui pesait sur elle, Angela s’extasia devant les magnifiques orchidées qui ornaient la table de conférence :
-« Gue zé beau ! doutes zé couleurs ! guelle grâze ! wunderbar ! »
François se pencha vers elle et murmura :
-« En effet, elles sont magnifiques ! Mais savez vous, Angela, quelle est l’origine du mot orchidée ? Non ? Du grec orchis . »
-« Aaar ? ze gui feut dire ? »
-« Testicules, Angela, testicules »
-« Fous dites ? Desdicules ??!
-« Oui,oui, à cause de la forme des racines ! »
-« Arzo ? » fit- elle
Et sans rien ajouter, elle fit mine de tourner les pages de son dossier mais n’en pensa pas moins : « Comment ! alors que nous, Allemands, pendant des années, on s’est serré la ceinture, mangé la choucroute sans saucisses, accepté des salaires de misère, ces Français sont non seulement irresponsables dépensiers, incapables de faire des efforts, mais aussi obzédés sezuels !! Je dirai plus que jamais : nein, nein et encore nein à toutes leurs propositions ! »
De son côté, François, penché sur ses papiers, un sourire en coin, marmonna silencieusement dans sa barbe : « Ma vieille Angela, à propos de testicule, il y a un adjesctif qui
t’ irait comme un gant :’orchidoclaste’ !
Mais je le garde pour moi sinon : ’Aufwiedersehn’ pacte de croissance et euro-bonds ! »
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