Mais moi je n’écris pas pour la postérité,
Je cherche longuement le mot qui dit la chose
Sentie confusément sans savoir la nommer,
Je peste, je transpire, je marche, je me pose.
Lorsque je l’ai chopé, un pur bonheur me vient,
Je vois le paradis qui m’ouvre enfin ses portes,
C’est lui que je voulais, il est là, je le tiens,
Ah que je suis bien aise ! Le roi est mon cousin !
Mais je me moque bien qu’après mes funérailles
Un inconnu, lisant mes oeuvres inédites
Les parcourt en tremblant ou devant elles baille
Lorsque je me torture à trouver rime à dites.
Arlette Millard
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