lundi 20 octobre 2014
Un petit rien de beau- Isad
Je flaire le A et sa chaude senteur épicée.
Ce A massif qui emplit l’espace de son fumet lourd.
Il se heurte au O qui roule avec un son sourd.
Ce rond balourd lui tourne tout autour
et a l’air de se moquer de lui, pupilles dilatées
et bouche hilare ! Le E, comme toujours,
intervient, même s’il n’y aucun embryon
de vibrante querelle naissante à l’horizon.
Le E curieux s’immisce dans le moindre interstice.
Il n’est jamais muet et fait ami ami avec tout le monde.
Le A s’excuse et diffuse un apaisant parfum de pin.
Apesanteur totale sous son influence feutrée.
L’I étouffe, pense à sa liberté limitée et sort
de la pièce trop étroite qui le bride de toutes parts.
L’I déborde de pensées qu’il va crier au ciel marine.
Des étoiles lui répondent, secours astucieux.
Elles appellent l’U qui lui prête ses bras chaleureux.
L’U, seul réconfort, l’amène vers la cabine cabane.
Et c’est ainsi que naquit celui qu’on appela le Y.
Le Y au rire primesautier qui fait entendre son frais
grésillement lorsque les solides conversations
granulent et deviennent un brin trop sérieuses.
Isad
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